Historiquement parlant l’enseigne Quick a été fondée en 1970, le groupe s’est imposé comme l’unique enseigne d’origine européenne de restauration rapide de hamburgers. Aujourd’hui, la chaine de restauration fait parler d’elle pour un sujet bien précis: ses restaurants halals.
Qu’est ce qu’un restaurant halal ?
Il s’agit pour un restaurant de proposer des produits respectant le rite d’abattage musulman.
La conquête de la clientèle musulmane. C’est bien l’objectif de l’enseigne qui propose dès décembre 2009, des hamburgers halals dans 8 de ses restaurants. Une stratégie payante, puisque la marque à vu sa fréquentation et son chiffre d‘affaires doubler. Si bien qu’à l’heure actuelle, l’offre s’étend. On compte 22 restaurants estampillés halal sur les 358 restaurants Quick que compte la métropole.
L’objet de la polémique ?
Le 18/02/2010, le maire de Roubaix, René Vandierendonck (PS), portait plainte contre le Quick de sa ville sélectionné pour tester l’offre halal. L’objet de cette plainte : « discrimination ».
Le débat est alors lancé, cibler une catégorie de la population en lui offrant un produit adapté (ici, des produits halals) fait-il figure de discrimination ?
En théorie, un grand nombre de personne peut manger des produits halals. En pratique, tout le monde ne veut pas forcément consommer halal.
Et c’est ce dernier point qui est au cœur de la discussion. Proposer au consommateur un produit marqué par une religion remet-il en cause les principes de la constitution, et notamment la laïcité ? Puisque c’est bien de cela qu’il s’agit.
La réponse à cette question réside dans le choix de chacun. En effet, il appartient à toute personne, le choix de consommer ou non, un produit X ou Y. Dès l’instant où cette possibilité de choisir disparait, le débat peut être lancé. Force est de constater, dans un second temps, que la proposition de produits en lien avec la religion n’est pas l’idée seule de Quick. La chaine de restauration rapide KFC vend depuis 19 ans des produits halals. Le Franprix de la rue voltaire dans le 11ème arrondissement est entièrement Casher, etc. Si ces enseignes ne défraient pas la chronique, c’est parce que la communication n’est pas ouvertement présentée. Une sorte de « nous proposons du halal/casher, mais nous ne le disons pas ». La malchance de Quick aurait-elle été de tomber sous les feux des projecteurs malgré elle ?
Les marques ont cependant compris qu’avec plus de 5 millions de musulmans en France, il s’agissait d’une cible à prendre en considération. Et si elles s’adressent discrètement à cette cible, c’est parce que le sujet donne lieu à des polémiques telles que l’affaire Quick.
Pour raconter la fin de l’histoire, Quick a décidé de lancer d’ici à la fin de l’année dans les restaurants controversés un sandwich non halal. Préparé dans un autre lieu et vendu réchauffé, il viendra compléter l’offre des 22 fast food en question. Une alternative pour les consommateurs ne souhaitant pas consommer halal. Cependant, le président du groupe Quick se défend d’avoir pris cette mesure en réponse aux accusations de discrimination.
René Vandierendonck a finalement retiré sa plainte et les restaurants halals ne désemplissent pas.
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