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jeudi 1 juillet 2010

Lorsque la défaite rallonge le chemin vers l’intégration

Le fait est simple. Alors qu’en 1998 on clamait une équipe de France représentative de la population actuelle « Black, Blanc, Beur », nous étions fiers de servir de modèle d’intégration aux yeux du reste du monde et le slogan était devenu l’apanage des médias qui n’hésitèrent pas à le présenter à toutes les sauces.

Seulement voilà, la France du football ne gagne plus et le modèle d’intégration s’effrite. Dès lors, les origines de ces joueurs sont mises en cause. Peut-être n’ont-ils aucun respect pour le drapeau tricolore parce qu’ils ne se sentent pas français ? Un tel débat aurait-il eu lieu s’ils avaient réalisé les mêmes performances qu’en 98, chaque but effaçant tout préjugé ?

Mêmes les politiques y vont de leurs commentaires. L’équipe de France est bien trop noire, personne ne s’y reconnait, ils ne chantent pas la marseillaise, etc. En 2006, il s’agissait là des paroles d’une minorité qui aujourd’hui prend plaisir à relancer la discussion.

La conclusion est simple. L'histoire de l'équipe de France est intimement liée à l'histoire de l'immigration. Parmi ces rangs l'EDF a vu défilé bon nombre de bleus issus de l'immigration des anciennes colonies ou de l'outre-mer. Des personnes qui possèdent la nationalité française et que l'on a jugé dignes de représenter notre république. Alors, peu importe la couleur de celui qui met, ou ne met pas le ballon au fond des filets du moment que le pied qui touche la balle est français.